Les Britanniques se penchent sur leurs moeurs sexuelles
[2006-09-26 16:32]
LONDRES, Grande Bretagne - Dans la Grande-Bretagne du XVIIe siècle les crimes sexuels vous exposaient à une humiliation publique, et trois siècles plus tard on prétendait être saoul pour échapper aux sanctions contre les comportements indécents.
Des archives contenant des informations précieuses sur l'évolution des attitudes vis-à-vis du sexe outre-Manche seront présentées au public cette semaine à l'université de Liverpool.
Parmi ces documents historiques épluchés par le Centre pour l'étude des archives de l'université figure la première enquête jamais réalisée en Grande-Bretagne sur les moeurs sexuelles de la population.
Menée en 1949 et initialement destinée à être reprise dans la presse nationale, l'enquête avait à l'époque été jugée trop choquante pour être publiée.
Il en ressortait notamment que de nombreux Britanniques (20%) avaient eu une expérience homosexuelle, qu'un quart des sondés disaient fréquenter régulièrement les prostituées et qu'une femme mariée sur cinq avait des relations extraconjugales.
Dans ces archives figurent aussi des documents sur la liberté sexuelle que l'on affichait fièrement dans les années 1930 sur la plage de Blackpool, dans l'ouest de l'Angleterre, mais aussi dans des cinémas et au bal.
On y apprend en outre que les Britanniques, "craignant de ne pas survivre à la guerre", ont été nombreux à accroître parfois imprudemment leur activité sexuelle entre 1939 et 1945.
Selon les archivistes, qui vont présenter samedi leurs trouvailles, les Britanniques "avaient tendance à feindre l'ébriété ou la plaisanterie" pour éviter d'être sanctionnés pour comportement indécent.