Le nombre de sites p�dophiles aurait doubl� en 2002
[2003-08-22 - 09:49]
LONDRES (Reuters) - Le nombre de sites web consacr�s � la pornographie infantile a plus que doubl� l'ann�e derni�re, peut-on lire dans le rapport annuel du National Criminal Intelligence Service (NCIS) britannique publi� jeudi. Le nombre de sites web contenant des images pornographiques avec des mineurs a augment� de 64% en 2002 par rapport � l'ann�e pr�c�dente, explique le rapport sans en pr�ciser le chiffre exact. Plus de la moiti� de ces sites sont h�berg�s aux Etats-Unis, mais la proportion de ceux qui sont h�berg�s en Russie a doubl�. L'explosion de l'internet a conduit � une forte croissance de ce type de sites avec la possibilit� technique de faire h�berger le site dans un pays, tout en le g�rant depuis un autre, ce qui complique la traque des d�linquants, des hommes en majorit�, et l'identification des victimes. "Une des cons�quences de l'internet est l'internationalisation du march� de la pornographie infantile", a d�clar� � Reuters un porte-parole du NCIS. "Cela a facilit� la t�che des d�linquants pour �chapper aux forces de police en passant les fronti�res." La police britannique a toutefois enregistr� un succ�s la semaine derni�re avec la condamnation � 18 mois de prison d'un enseignant stagiaire qui avait essay� d'acheter par internet les "services" d'une petite Lituanienne de neuf ans. Mais les p�dophiles utilisent des m�thodes de plus en plus sophistiqu�es pour �chapper � la police. "Se prot�ger eux-m�mes des forces de l'ordre constitue un de leurs soucis majeurs et certains p�dophiles discutent ouvertement des m�thodes pour pr�server leurs activit�s de la police", peut-on lire dans le rapport. Par exemple, si un membre d'un r�seau p�dophile expose les autres membres au risque d'�tre d�couverts, en diffusant autour de lui des images ill�gales, il verra probablement son ordinateur vis� par des attaques informatiques. Certains d�linquants particuli�rement comp�tents en informatique utilisent les indications donn�es par des p�dophiles entendus par la police pour �venter les m�thodes de surveillance utilis�es par les forces de l'ordre. Enfin, m�me si la plupart des r�seaux p�dophiles sont encore anim�s par des particuliers de fa�on "artisanale", le rapport signale que des groupes issus du crime organis� peuvent �tre int�ress�s par les profits g�n�r�s. L'ann�e derni�re, une des plus grandes op�rations de r�pression men�es contre les r�seaux de p�dophilie sur internet - l'op�ration Ore - a conduit � un millier d'arrestations en Grande-Bretagne apr�s que les Etats-Unis eurent transmis une liste de plus de 7.000 noms de Britanniques soup�onn�s d'avoir utilis� leur carte bancaire pour acc�der � des sites contenant des images ill�gales.